Oeil Tigre

L’œil du tigre des garçons sauvages

Beauté & Mode

En sortie d’adolescence après de longs mois de puberté, les jeunes hommes ont besoin de mouvement. Et surtout de mythes et légendes. De pouvoir s’identifier à quelqu’un ou quelque chose, et surtout d’appartenir à un clan, une bande de potes, voir un groupe de rock. Le rassemblement de ces garçons aventureux a besoin de passer par un sigle, quelque chose de fort qui sera le visuel du groupe, quelque chose qui fera qu’on ne verra plus qu’eux.

Le bracelet, symbole de virilité ?

Bon nombre de ces groupes choisissent le tatouage en général pour s’identifier à jamais. Pour d’autres, c’est plutôt le patch dorsal cousu sur la veste en jean. Référence aux bikers d’antan, on parle alors d’attitude rebelle et d’appartenance à une certaine forme de liberté.

Pour d’autres encore, c’est donc le bracelet autour du poignet qui sera voté à l’unanimité. Qu’il soit en cuir véritable, en tissus bandana, en argent ou en pierres semi-précieuses, n’a pas vraiment d’importance. Le but recherché étant d’attirer l’œil et l’attention, pas de montrer qu’on a de l’argent. Notre petit groupe de jeunes gens, prêts à rentrer dans le tourbillon de la vie avec fracas, aura donc choisi le bracelet pour identifier leur amitié. Le bracelet, pour son côté très aventureux et viril !

Spiritualité indienne

C’est qu’ils en ont trituré des bracelets avant de faire leur choix. Du poignet de force en cuir qui s’avérait trop métal, à la gourmette argentée qui tapait trop « 16e », en passant par le bracelet d’os qui rappelait les tribus indiennes d’antan… Mais là, ils avaient touché un point faible. Pas pour les os, mais bien pour la spiritualité indienne, qu’ils revendiquaient tous d’une même voix. C’est alors que la copine de l’un d’eux leur parla des bracelets bouddhistes, aussi appelés bracelets de méditation.

Impressions bouddhistes

Après une présentation sommaire de ce qu’était vraiment un bracelet bouddhiste, le groupe de garçons fut enchanté. Savoir que les pierres utilisées venaient directement des hauteurs de l’Himalaya était un point fort. Le fait que ces pierres aient un pouvoir sur nos différents Chakras internes en fut un autre. Et le fait qu’avant la vente, les bracelets soient bénis par des moines vivant dans des temples reculés du nord de la Thaïlande fut la cerise sur le gâteau. Soudain, une même lueur reflétait dans leurs yeux. Ils y étaient presque, ils le sentaient. Ne manquait plus qu’à trouver la pierre convenant au groupe dans son entité.

Casse- tête chinois

Très vite, ils écartèrent des pistes. Les pierres aux couleurs et aux vertus trop féminines furent de ce lot. Et c’est l’idée première de spiritualité indienne qui fut remise sur le tapis. Après pas mal de lecture instructive sur les bienfaits et les origines de ces pierres semi-précieuses, il s’avéra que pas mal d’entre elles étaient bien utilisées à l’époque par les Indiens d’Amérique, avant qu’on ne les chasse de leurs terres. Ainsi, la turquoise, l’œil du taureau, le Jaspe rouge, la pierre Unakite, l’howlite et la pierre Œil-de-tigre faisaient partie de leur quotidien. Après l’étude minutieuse de chacune d’entre elles, où ils comparèrent les formes, les couleurs et surtout les vertus bienfaitrices que chacune d’elles possédait, ils se mirent d’accord à l’unisson sur la pierre qui les représentait le mieux : L’œil-de-tigre.

Sous l’œil du Tigre

Cette pierre aux tons bruns et jaunes légèrement sombre était effectivement très prisée de la culture ancestrale indienne. Le Sorcier du village s’en servait beaucoup lors de célébrations chamaniques, pour les pouvoirs de force et de protection qu’elle recelait. Il disait qu’elle dépassait les autres pour ses nombreuses qualités, et en accrochait toujours une au sommet du sacré Totem. Le guerrier, quant à lui, ne quittait jamais le village sans en porter une autour de son cou, ou de son brave cheval. Ainsi, il reviendrait sain et sauf après une longue chasse ou une bataille en territoire ennemi.

Les garçons étant plus que satisfaits par cette description ô combien aventureuse de la pierre, qu’ils s’en commandèrent chacun un bracelet. Bientôt, ils les arboreraient autour de leurs poignets avec respect et fierté. La légende de l’œil du tigre des garçons sauvages était née.