personne ramassant du café au brésil

Café au Brésil : quand la pénurie guette

Vie pratique

Le géant brésilien, installé confortablement sur le toit mondial du café depuis toujours, connait des vagues de sécheresse sans précédent. Les récoltes d’arabica enregistrent un incroyable record de production à la baisse, plus vu depuis douze ans. Les stocks font grise mine et l’inquiétude gagne les marchés alors qu’une nouvelle vague de sécheresse est attendue.

Le café brésilien numéro un, tout simplement et indéniablement

Il ne peut y avoir qu’un seul numéro un, et en production de café le Brésil ne partage avec personne, c’est indéniable. Il est même très très loin devant les autres et règne sans partage sur le monde de l’arabica et du café en général. Ses productions vont garnir les stocks de café en grains, les sachets de cafés moulus et toutes les dosettes et capsules dont les capsules Nespresso à travers le monde entier chaque année.

Ce sont plus de 2,6 millions de tonnes de café qui sont produites chaque année et récoltées par les Brésiliens, dont une bonne partie est destinée à l’exportation. Avec tout ça, il y a fort à parier qu’une partie du café stocké dans votre cuisine provienne du pays du Corcovado.

Une année 2021 qui inquiètent les professionnels du café

C’est en septembre que se font les récoltes du café au Brésil, d’ordinaire. Véritable El Dorado du coin, le café vient garnir les entrepôts jusqu’au plafond et ce sont des dizaines de camions pleins, en file indienne à perte de vue, qui acheminent le trésor en grain depuis les plantations. Cette année, les plafonds sont bien visibles et les camions un peu plus rares. Les routes ne sont plus embouteillées, en tout cas.

En chiffres, on a récolté près de 40% d’arabica en moins par rapport à l’année 2020. L’agence gouvernementale chargée des estimations agricoles du pays, la CONAB, avance même que c’est le plus faible taux enregistré depuis 2009. Ces 40% représentent à eux seuls environ deux tiers du café bu chaque année par les Américains, plus gros buveurs de café au monde.

Si la sécheresse continue comme elle est supposée le faire, les récoltes vont s’amenuiser et les récoltants auront du mal à boucler leurs objectifs. En plus de la crise sanitaire mondiale, ce serait un véritable drame que vivrait le pays des cariocas et des footballeurs talentueux. À moins que, d’ici là, la pluie tant espérée revienne et rende le sourire à tout le monde, à nouveau.